Orange Business décroche la qualification SecNumCloud
Orange Business obtient SecNumCloud pour Cloud Avenue SecNum, rejoignant l'élite des prestataires cloud français certifiés ANSSI.

Orange Business vient d'obtenir la qualification SecNumCloud pour son offre Cloud Avenue SecNum, rejoignant ainsi le cercle très fermé des prestataires français certifiés par l'ANSSI. Cette reconnaissance, considérée comme le plus haut niveau de sécurité européen pour les services cloud, confirme que l'infrastructure répond aux exigences strictes de protection et de souveraineté numérique imposées par l'État français. L'opérateur historique franchit une étape décisive dans sa stratégie cloud entreprise.
Un processus d'évaluation rigoureux
SecNumCloud constitue un visa de sécurité délivré par l'ANSSI après un processus d'évaluation mené par des laboratoires agréés. Les prestataires candidats doivent démontrer leur conformité à un référentiel structuré autour de trois piliers fondamentaux.
La sécurité technique impose des mesures strictes de chiffrement, d'isolation réseau et de contrôle d'accès. Les données doivent être stockées et traitées exclusivement au sein de l'Union européenne, avec des opérations d'administration réalisées depuis le territoire européen. Le volet opérationnel exige une traçabilité exhaustive des actions, une gestion rigoureuse des incidents et des plans de continuité d'activité éprouvés.
L'aspect juridique représente la spécificité française : les prestataires doivent garantir l'immunité des données face aux lois extraterritoriales. Cette protection juridique constitue le socle du "cloud de confiance" français, permettant aux organisations de maintenir la maîtrise de leurs informations stratégiques.
Pour les entreprises, ces garanties se traduisent par une réduction des risques juridiques et techniques, une conformité facilitée aux réglementations européennes comme le RGPD, et un renforcement de la confiance dans l'externalisation des systèmes d'information. L'IaaS sécurisé offre par ailleurs une évolutivité instantanée, permettant aux organisations d'adapter leurs ressources informatiques en temps réel sans investissement matériel.
Applications concrètes et secteurs concernés
La qualification SecNumCloud s'impose progressivement comme un prérequis pour les secteurs sensibles. L'État français, dans sa doctrine "cloud au centre", impose aux administrations d'héberger leurs données sensibles sur des offres qualifiées SecNumCloud. Les opérateurs d'importance vitale (OIV) et les opérateurs de services essentiels (OSE) suivent la même logique pour protéger leurs infrastructures critiques.
Orange Business rejoint un écosystème encore restreint, dominé par Oodrive (première entreprise qualifiée en 2019) et Outscale (premier à obtenir la version 3.2). Cette rareté s'explique par l'exigence du processus : les évaluations incluent des tests de pénétration, des audits sur site et une analyse approfondie des mesures de sécurité.
Les cas d'usage concrets illustrent la pertinence de cette approche. Les collectivités territoriales utilisent ces infrastructures pour sécuriser leurs données citoyennes, tandis que les entreprises du secteur de la santé y hébergent leurs bases de données patients. L'IaaS qualifié permet également aux entreprises innovantes de développer des solutions d'intelligence artificielle tout en garantissant la protection de leurs algorithmes propriétaires.
L'offre Cloud Avenue SecNum d'Orange Business intègre nativement ces exigences : chiffrement des données, gestion des clés de chiffrement, isolation réseau et contrôles d'accès granulaires. Cette architecture modulaire, pensée "as a service", permet aux utilisateurs d'accroître leur autonomie technologique sans compromettre la sécurité.
Perspectives d'avenir
La qualification SecNumCloud d'Orange Business confirme la maturité de l'écosystème français du cloud de confiance, offrant aux organisations une alternative crédible aux géants américains pour leurs données sensibles. Cette reconnaissance s'inscrit dans une dynamique européenne plus large, où la France promeut l'adoption de standards élevés de souveraineté numérique face aux projets de certification EUCS jugés insuffisamment protecteurs.
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